On pouvait légitimement émettre quelques craintes avec le départ du
chef Christophe Koch, un cap difficile à franchir pour une chorale. Les
deux nouveaux directeurs, Marc Gillmann et Laurent Gross, ont
superbement relevé le défi.
La veillée de Noël 2006, intitulée
« Que reste-t-il », a montré une Cantarelle toujours aussi
jeune, sachant se renouveler, toujours aussi dynamique. Elle était
accompagnée d'un ensemble instrumental, qui cette année, a su se
montrer plus discret, tout en mettant bien en valeur les magnifiques
voix des choristes.
C'est le père Lucien qui a souhaité la
bienvenue au public parmi lequel le maire Roger Niggel et l'adjoint
Raymond Bernard, avant de céder la parole à Coline et Véronique,
responsables de la communauté de L'Arche, qui vient en aide aux
personnes souffrant d'un handicap mental, le fruit du plateau leur
étant destiné.
Quarante choristes, dix ténors et basses,
trente sopranos et altos, dans le choeur de l'église entamaient leur
premier chant, « A white rainbow » De suite, le public est
séduit par la belle harmonie des voix et la maestria avec laquelle Marc
dirige tout ce monde. Les voix masculines, minoritaires, tirent
merveilleusement bien leur épingle des partitions. Le ton est donné.
Chaque
chant est précédé de l'intervention d'un récitant, membre de la
chorale, avec des textes riches et profonds invitant à la méditation,
textes bénéficiant d'une diction remarquable et d'un accompagnement
musical tout en sourdine.
Un répertoire éclectique
Les
auditeurs ont pu apprécier l'interprétation souvent originale de chants
connus comme « Yesterday », « Que reste-t-il de nos
amours », « Fais comme l'oiseau » et ses arrangements
musicaux.
Laurent prend la relève pour quelques morceaux, avec
comme baguette, l'archet de son violon, la prestation demeure égale à
elle-même, c'est à dire excellente.
Changement de rythme, de
lieu et d'horizon avec « El alma », « Afrika »,
« I believe », rythme époustouflant qui subjugue l'auditoire
avant de s'achever tout en douceur, voix et lumière s'éteignant
graduellement en plongeant le public dans une bien douce léthargie.
Le
répertoire éclectique, allant de la berceuse au jazz, a permis
d'exprimer joie et peine tout au long de la soirée. Remarquables
également, les solistes délicatement soutenus par l'ensemble du choeur.
Le concert s'est terminé par « Douce Nuit », accompagné par
toute l'église. Les nombreux rappels ont poussé les choristes et les
musiciens aux prolongations.
Laure Hochstetter n'a pas manqué
de remercier le public et les musiciens : René au piano, Christian
à la batterie, Pierre à la basse, Jérémie à la guitare, Laurent au
violon et Marc aux percussions, avant d'inviter à un moment de partage
et de convivialité au foyer, autour de bredele et de vin chaud.
Édition du Mer 20 déc. 2006