L'histoire de cet ensemble a
d'abord été rappelée : en 1977, à l'initiative de l'abbé Brignon
et du curé Broder, un groupe de jeunes passionnés par le chant se forme
pour animer la messe de 11h, messe en français.
Le groupe
part en camping dans le midi, au pied d'une montagne, La Cantarelle,
« la montagne qui chante » selon un habitant du pays. Le
groupe avait trouvé son nom.
Depuis, cette
« montagne » a évolué. A Mutzig et environs, elle est
synonyme de jeunesse et de dynamisme, d'un ensemble excellant dans
l'art du chant et de la musique profane et liturgique pour le bien
d'oeuvres caritatives. Le concert de samedi en a encore attesté.
«Juste quelques hommes»
Après
que le père Lucien ait développé le sens de l'intitulé de la veillée
« Juste quelques hommes », les quarante choristes, parmi
lesquels trois mal-voyants et trois enfants, ont pris place dans le
choeur de l'église, accompagnés de sept musiciens.
Le jeune
chef Marc Gillmann, qui dirige l'ensemble depuis l'an passé, fait
preuve d'une belle autorité et imprime d'emblée sa marque à l'ensemble.
« Juste quelques hommes », de Jean-Jacques Goldmann, avec
comme soliste Jérémie Krieger, est merveilleusement interprété, le ton
de la soirée est donné. Une soirée où musique et témoignages vont
alterner. En effet, le plateau ira à l'association « Caritas
Alsace ». L'association et les choristes ont apporté des
témoignages particulièrement poignants de ceux qui vivent la pauvreté
au quotidien.
Mais le chant et la musique à chaque fois
reprend tous ses droits. Un chant populaire palestinien est
particulièrement bien enlevé et bénéficie comme plusieurs autres
interprétations de la virtuosité du violoniste Laurent Gross. Suit un
chant grégorien plein de sensibilité, mettant en valeur les voix
cristallines de l'ensemble. « Quittez vos basses eaux » est
menée alertement après un magnifique solo orchestral en entrée.
Avec
« Bohemian Rhapsody », on va du pianissimo au fortisimo, avec
une belle maîtrise, le dialogue entre les voix est saisissant. Puis il
y a eu Jacques Brel avec l'immortel « Quand on n'a que
l'amour » chanté a cappela. « Tête en l'air », de
Jacques Higelin, fut la démonstration qu'art et humour ne sont pas
antinomiques.
« Ensemble, avec nos mains » a donné
une note particulièrement lumineuse et dynamique à la soirée qui s'est
achevée par des chants de Noël.
Édition du Lun 17 déc. 2007