M. Brown est mort cet été. C’est le facteur
qui a remarqué que la boîte aux lettres était pleine.
Autrefois, dans un village, tout le monde l’aurait appelé «
le vieil Abram ». Nous, on ne connaissait même pas son prénom.
Nous, nous sommes ses voisins. Tous présents le jour de l’enterrement!
Poussés par le même remord. Alors ce jour là, pour que
le vieil Abram ne soit pas mort pour rien, on a décidé, chacun,
de changer quelque chose dans notre vie.
Old Abram Brown Benjamin Britten
Old Abram Brown is dead and gone, You'll never see him more; He used to wear a long brown coat That buttoned down before.
Je veux me souvenir d’où je viens, non pas comme d’un souvenir lointain,
mais comme quelque chose de toujours présent dans ma vie. Mes parents,
mes frères et sœurs, mes amis d’enfance…. Avec les années,
nos vies se sont éloignées, petit à petit. On ne prend
plus le temps de vivre des choses ensemble. On dit « c’est la vie …»
C’est cela que j’ai décidé de changer. Je vais à nouveau
passer du temps avec eux pour qu’on se raconte ce qui nous est arrivé,
ce qu’on aime, qui on aime, nos envies, nos projets....
Je ne suis pas naïve, je sais bien qu’il y a des gens avec qui je n’aurai
plus grand-chose en commun. Simplement, je ne veux plus laisser « la
vie » décider pour moi.
Petite fleur Sydney Bechet
J'ai caché Mieux que partout ailleurs Au grand jardin de mon cœur Une petite fleur Cette fleur Plus jolie qu'un bouquet Elle garde en secret Tous mes rêves d'enfant L'amour de mes parents Et tous les clairs matins Faits d'heureux souvenirs lointains
Quand la vie Par moments me trahit Tu restes mon bonheur Petite fleur
Sur mes vingt ans Je m'arrête un moment Pour respirer Ce parfum que j'ai tant aimé
Dans mon cœur Tu fleuriras toujours Au grand jardin d'amour Petite fleur
Quand la vie Par moments me trahit Tu restes mon bonheur Petite fleur
Sur mes vingt ans Je m'arrête un moment Pour respirer Ce parfum que j'ai tant aimé
Dans mon cœur Tu fleuriras toujours Au grand jardin d'amour Petite fleur
Moi, cet enterrement m’a bouleversé. J’ai fondu en larmes. Pourquoi
? Je ne le connaissais pas ce type ! Alors, tournant les yeux vers la croix,
j’ai compris que mes larmes étaient pour Dieu : à force de
prier seul dans mon coin et de ne vouloir compter que sur moi, je m’étais
endurci, si bien que j’ai fini par oublier que Dieu m’aime et que je peux
compter sur Lui ! Après tant d’années d’errance, j’avais maintenant
juste envie de tendre les bras et de courir vers Lui pour qu’il me prenne
dans son amour.
Mon Dieu, je veux désormais répondre présent à
tes appels, être fidèle au rendez-vous, en te célébrant
avec mes frères et en partageant le pain vivant que tu nous donnes.
Let us break bread together on our knees African American spiritual
Let us break bread together on our knees, let us break bread together on our knees. When I fall on my knees with my face to the rising sun, O Lord, have mercy on me.
Let us drink wine together on our knees, let us drink wine together on our knees. When I fall on my knees with my face to the rising sun, O Lord, have mercy on me.
Let us praise God together on our knees, let us praise God together on our knees. When I fall on my knees with my face to the rising sun, O Lord, have mercy on me.
Le vieil Abram est parti … que reste-il de lui ? Que restera-il de moi ?
Je pense alors à tous ces moments « vite passés »
mais particulièrement forts de mon existence, ces expériences
d’amour, d’émerveillement, de réussite sans nuage d’un projet
collectif…bref, ces instants où nous tombons dans le « ravissement
», c’est à dire que nous sommes comme arrachés à
nous-mêmes dans un bonheur qui nous dépasse.
Surgit alors une conviction : Il y a des gestes d’amour, de générosité,
et des réalisations humaines tellement grandes qu’elles ne passeront
pas ! L’Amour est éternel ! J’en suis convaincu.
C’est avec ce regard nouveau que je veux désormais appréhender
l’existence. Je voudrais qu’à chaque rencontre, avec chaque être
humain, nous soyons capables d’ouvrir nos cœurs, que nous puissions déjà
vivre ces instants d’éternité, à la suite de tous ces
gens qui ont offert leur vie au service de l’Amour.
Si mort a mors Extrait (3.2 Mo)
Traditionnel irlandais
Si les matins de grisailles se teintent S'ils ont couleur en la nuit qui s'éteint Viendront d'opales lendemains Reviendront les siècles d'or
cent fois mille et mille aurores encore.
refrain :
Si mort à mors duchesse, noble Dame S'il n'en sera plus que poudre de corps Dorme son cœur bordé d'or Reviendront les siècles d'or
cent fois mille et mille aurores encore.
Si moribonds sont les rois en ripaille Si leurs prisons sont des cages sans fond Viennent l'heure des évasions Reviendront les siècles d'or
cent fois mille et mille aurores encore
refrain
Si mille soleils de métal prennent voile Dix mille soleils de cristal font merveille Viennent des lueurs de vermeil Reviendront les siècles d'or
cent fois mille et mille aurores encore
refrain
Si mille brigands à l'encan font partage Dix mille enfants des torrents font argent Viennent des fleurs de safran Reviendront les siècles d'or
cent fois mille et mille aurores encore
refrain
Je me suis mis à réfléchir à l’humanité
: si on pouvait réduire la population de la terre à un village
d'exactement 100 personnes, en conservant tous les ratios humains,
nous serions 60 Asiatiques, 14 Américains (du Nord et du Sud), 13
Africains, 12 Européens et un Océanien.
6 personnes possèdent 60 % de la richesse du village, la moitié
des habitants du village vivent avec 2 euros par jour, 25 vivent avec 1 euro
par jour
Sur les 100 habitants, 15 produisent plus de la moitié des rejets
de CO2 du village
17 n’ont ni services médicaux, ni abri adéquat, ni eau potable,
la moitié souffre de malnutrition, 70 sont analphabètes, 80
personnes vivent dans un logement de mauvaise qualité ; 9 ont accès
à l'internet.
Une personne (oui, seulement une) a un niveau d'étude universitaire.
Le village comptera 133 habitants en 2025.
Quand on considère notre monde à cette échelle, le besoin,
à la fois de tolérance, de compréhension et d'éducation
devient clairement évident. Le changement de cette situation dépend
de la prise de conscience de chacun de nous en particulier
C’est avec cette prise de conscience que je veux vivre désormais.
Aya ngena aya puma aya didi zela aya saba maguala.
Peut-être que si nous avions fait davantage attention à lui,
il serait encore parmis nous. C’est vrai, il me souriait quand je le croisais
dans la rue. Alors je lui rendait son sourire, mais j’étais trop occupée
avec mes soucis et mes histoires pour aller un tout p’tit peu plus
loin, pour juste lui dire bonjour. Pourtant, maintenant que j’y pense, il
demandait rien de plus que le droit d’être là, d’être
un peu reconnu. Il est mort dans l’indifférence parce que nous sommes
tous trop égoïstes pour voir autour de nous. Dorénavant,
je veux être plus ouverte à l’autre, au quotidien. M’intéresser
a ceux qui croisent ma route, tous les jours.
Savoir Aimer Florent Pagny
Savoir sourire, À une inconnue qui passe, N'en garder aucune trace, Sinon celle du plaisir Savoir aimer Sans rien attendre en retour, Ni égard, ni grand amour, Pas même l'espoir d'être aimé,
Refrain Mais savoir donner, Donner sans reprendre, Ne rien faire qu'apprendre Apprendre à aimer, Aimer sans attendre, Aimer à tout prendre, Apprendre à sourire, Rien que pour le geste, Sans vouloir le reste Et apprendre à Vivre Et s'en aller.
Savoir attendre, Goûter à ce plein bonheur Qu'on vous donne comme par erreur, Tant on ne l'attendait plus. Se voir y croire pour tromper la peur du vide Ancrée comme autant de rides Qui ternissent les miroirs
Refrain
Savoir souffrir En silence, sans murmure, Ni défense ni armure Souffrir à vouloir mourir Et se relever Comme on renaît de ses cendres, Avec tant d'amour à revendre Qu'on tire un trait sur le passé.
Refrain
Apprendre à rêver À rêver pour deux, Rien qu'en fermant les yeux, Et savoir donner Donner sans rature Ni demi-mesure Apprendre à rester. Vouloir jusqu'au bout Rester malgré tout, Apprendre à aimer, Et s'en aller, Et s'en aller...
Finalement, on est tous d’accord pour construire un monde meilleur, alors
pourquoi on n’y arrive pas ?
Je crois que le problème, c’est qu’on a tendance à rester seul
dans son coin. Alors qu’en se groupant, en agissant ensemble, on peut
déplacer des montagnes !
Alors, pour goûter plus souvent à ce bonheur de réaliser
ensemble un projet qui paraissait impossible, il y a des tas d’associations
qui attendent que je veuille bien leur consacrer un peu de temps, d’énergie
et de bonne volonté. Voilà ce que je vais changer, moi, dans
ma vie. C’est pas toujours facile de travailler avec d’autres, mais en acceptant
de s’ouvrir, de dialoguer et de se réjouir ensemble, on peut commencer
à le changer, ce monde !
Gaudeamus Gaudeamus Hodie Réjouissons-nous
J’ai vécu une belle histoire, qui s’est terminée. Et puis j’ai
vécu dans la tristesse de ce bonheur enfui. Longtemps. Je me suis
enveloppée de ce voile gris et je n’ai plus rien vu d’autre. Il me
fallait un évènement comme celui-ci pour comprendre qu’il faut
apprécier chaque jour où on est vivant. Même s’il me
reste une nostalgie, je sais que d’autres jours arrivent, heureux ou non,
l’essentiel, pour moi, sera désormais de les vivre pleinement, en
m’y engageant complètement.
Blue skies Irvin Berlin
Blue skies shining on me Nothing but blue skies do I see Bluebirds singing a song Nothing but bluebirds all day long. Nothing but blue birds Never saw the sun shining so bright, Never saw things going so right Noticing the days hurrying by When you're in love, (my) how they fly Blue days, all of them gone Nothing but blue skies from now on. Nothing but blue skies from now blue skies, from now on.
Nous, on a décidé de prendre le temps :
Prendre le temps de jouer, c’est le secret de l’éternelle jeunesse.
Prendre le temps de lire, c’est la source du savoir.
Prendre le temps d’aimer et d’être aimé, c’est le cœur de la
vie.
Prendre le temps de me faire des amis, c’est la voie du bonheur.
Prendre le temps de rire, c’est la musique de l’âme.
Prendre le temps de penser, c’est la source de l’action.
Prendre le temps de donner, la vie est trop courte pour être égoïste
Prendre le temps de travailler, c’est le prix du succès.
Prendre le temps de prier, c’est ma force sur la Terre.
Prendre le temps de chanter la gloire de Dieu, c’est une porte ouverte sur
le Royaume.
Jubilate – Alléluia
Acclamez Dieu, toute la terre
Chanter à la gloire de ton nom
Toute la terre se prosterne devant toi
Elle te chante, elle te chante pour ton nom
Venez voyer les gestes de Dieu ;
Dites à Dieu : « Quels prodiges tes œuvres ! »
Dieu changea la mer en terre ferme
On passa le fleuve à pied sec.
Que notre joie soit en Dieu,
Souverain de puissance éternelle !
Peuples, bénissez notre Dieu
Donnez une voix à sa louange
C’est Dieu qui rend notre âme à la vie,
Et préserve nos pieds du faux pas.
J’espère en Dieu, je le louerai,
Eternel, éternel est son amour
Alléluia, Amen
Ce qui m’est demandé aujourd’hui, ce n’est pas d’avoir une bonne conscience
mais d’avoir une conscience collective, sensible à tout ce qui se
passe dans le monde et autour de moi. A quoi sert de balancer des grandes
phrases, de toujours se gratter les méninges pour savoir ce qu’il
faut faire si je n’ai pas le courage de me salir les mains et de prendre
mes responsabilités ?
Dis, si tu relisais sérieusement l’Evangile, tu verrais sans doute
à quel point celui qui se laisse saisir par le Christ devient responsable
de toute un terre à connaître, à aimer…
Au delà de toute frontière
Au delà de toute frontière, l'Évangile a croisé
nos chemins Au delà de toute frontière, Jésus-Christ fait
de nous ses témoins Au delà de toute frontière, son esprit est à
l’œuvre en nos mains
Porteurs de l'Évangile aux quatre coins du monde, Nous sommes ces croyants à qui Dieu s'est livré. Que serions-nous sans toi, Seigneur des eaux profondes, Qui donne à toute vie saveur d'humanité ?
Ton Fils est l’Envoyé qui vient sur notre terre, Il dit par son regard l’amour et le pardon. Il fait tomber les murs, il franchit les barrières Pour la Samaritaine et pour le Centurion.
Heureux le messager qui porte la Parole Avec des mots nourris comme un épi de blé ; Heureux qui fait fleurir le grand désert des hommes, Il est joyeuse source ou bien soleil d'été.
Chrétiens de tous pays, que s'ouvrent nos fenêtres Aux horizons lointains qui ont d'autres couleurs ! Nos frères sont témoins du Dieu qui les libère Et leur concert nouveau est communion des cœurs.
Moi je pense que chaque jour porte ses signes de mort et ses signes de vie
:
La mort, c’est moi qui écrase les autres
La mort, c’est toi qui étouffe l’autre
La mort, c’est lui qui empêche l’autre de s’exprimer, de vivre
La mort, c’est nous qui refusons que les autres soient différents
de nous
La mort, c’est vous qui cataloguez, qui fichez l’autre et sa manière
d’exister
Mais la vie, c’est moi qui espère malgré les échecs
Mais la vie, c’est toi qui rencontre l’autre
Mais la vie, c’est lui qui respire la joie, l’amour
Mais la vie, c’est nous qui sommes réunis pour partager nos différences
Mais la vie, c’est tout simplement vous tous qui possédez dans le
cœur et dans les yeux la joie de vivre.
Amen
Amen, amen
Amen, amen, amen.
See the little baby
Lying in the manager
On Christmas morning,
See Him in the temple
Talking to the elders.
How they all marveled.
See Him at the seashore
Preaching to the people;
Healing all the sick ones.
See Him in the garden
Prayin' to the Father
In deepest sorrow!
See Him on the cross
Bearing all my sins
In bitter agony.
Yes He died to save us
And He rose on Easter.
Now He lives forever!
On a tous les mêmes outils, vous et moi : nos deux mains. Ca suffit
pour changer le monde. Avec deux mains, on peut prendre ou donner, frapper
ou caresser, détruire ou fabriquer… c’est nous qui décidons.
On a le choix. Alors, on en fait quoi de nos mains ?
Nos mains Jean-Jacques Goldman
Sur une arme les doigts noués Pour agresser, serrer les poings Mais nos paumes sont pour aimer Y'a pas de caresse en fermant les mains
Longues, jointes en une prière Bien ouverte pour acclamer Dans un poing les choses à soustraire On ne peut rien tendre les doigts pliés
Quand on ouvre nos mains Suffit de rien dix fois rien Suffit d'une ou deux secondes A peine un geste, un autre monde Quand on ouvre nos mains
Mécanique simple et facile Des veines et dix métacarpiens Des phalanges aux tendons dociles Et tu relâches ou bien tu retiens
Et des ongles faits pour griffer Poussent au bout du mauvais côté Celui qui menace ou désigne De l'autre on livre nos vies dans des lignes
Quand on ouvre nos mains Suffit de rien dix fois rien Suffit d'une ou deux secondes A peine un geste, un autre monde Quand on ouvre nos mains
Un simple geste d'humain Quand se desserrent ainsi nos poings Quand s'écartent nos phalanges Sans méfiance, une arme d'échange Des champs de bataille en jardin
Le courage du signe indien Un cadeau d'hier à demain Rien qu'un instant d'innocence Un geste de reconnaissance Quand on ouvre comme un écrin
Quand on ouvre nos mains
Les dessins sont copyright Johan Thielen et Cantarelle