Derrière l'horizon
 
Eglise St-Maurice de Mutzig
Samedi 13 décembre 1997
 
Quelques photos de la veillée
Extraits Sonores
 Le bénéfice de la veillée est allé à l'association Imanga
 
Article des Dernières Nouvelles d'Alsace
 
Pierre : Tu sais Mamie, l’autre jour je suis monté dans le grenier, et en fouillant dans une malle, j’ai trouvé tes vieilles photos de voyages. Dis donc... t’en as visité des pays ! C’est qui tous ces gens avec qui tu poses sur les photos ? Y’en a plein qui ont des têtes bizarres...


Conteuse : Ah ! Çà, petit Pierre, ce sont des personnes ou des amis que j’ai rencontrés il y a longtemps.
Pierre : Dis, mamie, c’était comment tes voyages ? Moi aussi, quand je serais grand, j’aimerais partir et visiter le monde.
Conteuse : Mais tu sais, ce n’est pas aussi simple de partir !
 

Vous connaissez le chemin ?
 
1. Vous connaissez le chemin de la plage.
Et pourquoi et pourquoi
N’y allez-vous donc pas ?
Avez-vous peur que le vent de la mer
Vous propose un voyage
Que vous n’oserez pas ?

Refrain
Rêvez, rêvez
Puisque rêver vous plaît
Moi, je ferais mon rêve lorsque je viendrais.

2. Vous connaissez le chemin des collines
Et pourquoi et pourquoi
Ne le prenez-vous pas ?
Avez-vous peur que le chant des bergers
Vous propose une vie
Que vous ne vivrez pas ?

Refrain

3. Vous connaissez le chemin de vos frères
Et pourquoi et pourquoi
Ne le suivez-vous pas ?
Avez-vous peur qu’il vous mène au pays
Des gens dont le malheur
Troublerait votre joie ?

Refrain


Pierre :  C’est pas si difficile que ça puisque t’es partie quand même !
Conteuse :  Oui, en effet.
Pierre : Et t’as visité beaucoup de pays ?
Conteuse : Oh oui..., j’ai même certainement fait le tour du monde. Tiens, je me souviens qu’une de mes toutes premières étape a été l’Amérique. D’ailleurs tu vois là, sur la photo, le grand homme noir ? C’est Malcolm. Je l’ai rencontré à Chicago, dans la rue. Il chantait à pleine voix, tout seul, alors je l’ai abordé et je lui ai demandé

Conteuse jeune : Pourquoi est-ce que vous chantez comme ça ?
Malcolm : Depuis que je suis petit, dans ma famille, on a toujours chanté. C’est un besoin qui nous vient de loin.
Tu sais, nos ancêtres étaient tous des esclaves. La seule liberté qu’ils avaient trouvée c’était de chanter. C’était leur façon d’exprimer leur tristesse, leurs espoirs, ... leurs prières. Viens avec moi, je t’emmène dans une chapelle.
 

 

 

Didn’t my Lord deliver Daniel

Refrain
Didn’t my Lord deliver Daniel, deliver Daniel, deliver Daniel,
didn’t my Lord deliver Daniel and why not a every man ?

1.  He delivered Daniel from de lions then, Jonah from de belly of the whale,
and the Hebrew chillun from de fiery furnace, and’ why not every man ?

Refrain
2.  The moon run down in a purple stream, the sun forbear to shine,
and every star disappear, King Jesus shall a be mine.

Refrain
3. The wind blows east and the wind blows west, it blows like de judgment day,
and every poor soul that never did pray ’ll be glad to pray that day.

Refrain
4.  I set my foot on the Gospel ship, and the ship begin to sail,
it landed me over on Canaan’s shore, and I’ll never come back no more.

Refrain Conteuse : Ah l’Amérique ! Tu sais, ça me rappelle un autre pays où les gens aiment aussi chanter et danser: le Brésil ; au milieu de la foule, c’était magique.

Adeste Fideles extrait du CD "Christmas Feel"

Pierre : Mais le Brésil, c’est très loin ! ! Tu te sentais pas seule ? La maison ne te manquait pas ?
Conteuse : Au contraire ! Je me sentais bien, comme si un vent léger me soufflait dans le dos. J’étais si heureuse que j’avais l’impression que la terre entière chantait pour moi.
 


Sanctus

Sanctus, Sanctus, Sanctus,
Dominus Deus Sabaoth.

Pleni sunt caeli et tera gloria tua.
Hosanna in excelsis, hosanna in excelsis.

Pleni sunt caeli et tera gloria tua
Hosanna in excelsis, hosanna in excelsis.
 

Pierre : Eh euh... t’as déjà visité des pays froids ? T’a vu des traîneaux ? des loups ?
Conteuse : Oui, j’ai visité la Norvège.
Pierre : Dis donc, ce n’est pas là-bas qu’il fait nuit pendant six mois Est-ce que les gens ne s’ennuient pas ? Ils ne doivent pas beaucoup s’amuser? Ils ne sont pas un peu tristes ?
Conteuse : Eh bien, tu sais, c’est exactement la question que j’ai posée à Sven.

Sven : Tristes ? Nous ? Pas du tout ! On se retrouve chez l’un ou chez l’autre, on fait des veillées autour du feu, on se raconte des histoires de héros courageux qui partent au-delà des mers, ou bien des légendes de fées, de lutins et de géants. On chante, on fait la fête en attendant le retour du printemps !
 


Dans les bois

1. Le souffle frais du vent
Dans les bois descend
Doux et caressant et fervent.
L’écho de notre voix à travers le bois
Redit notre foi notre émoi.
Et l’éclat lumineux du grand feu,
Se reflète joyeux dans nos yeux.
Le souffle frais du vent  dans les bois descend
Doux et caressant.

2. Le souffle frais du vent
Dans les bois descend
Doux et caressant et fervent.
Dans l’ombre de la nuit près du feu qui luit
Enfin sont unis les amis.
Sous la voûte des cieux radieux,
Chantant l’oeuvre de Dieu glorieux.
Le souffle frais du vent dans les bois descend
Doux et caressant.

3. La la la ...


 

Conteuse : Ah ! Les forêts... Mais les plus belles que j’ai vues, c’était quand même au Canada... Je me souviens d’une maison magnifique, près d’un lac où l’on pouvait se baigner... Je me demande si elle existe encore.
 


La maison près de la fontaine Extrait sonore (687 Ko)

1. La maison près de la fontaine couverte de vigne vierge et de toiles d’araignées
Sentait la confiture et le désordre. Et l’obscurité.
L’automne ; l’enfance ; l’éternité.

Autour il y avait le silence, les guêpes et les nids des oiseaux.

On allait à la pêche aux écrevisses avec Monsieur l’Curé.
On se baignait tout nus tout noirs, avec les petites filles et les canards.

2. La maison près des H.L.M. a fait place à l’usine et au Supermarché
Les arbres ont disparu mais ça sent l’hydrogène sulfuré.
L’essence ; la guerre ; la société.

C’n’est pas si mal.
Et c’est normal.
C’est le progrès.
 

Conteuse : Oh oui ! Le progrès ! Partout où l’homme passe, il apporte le progrès !...
Pierre : Mais Mamie ! Pourquoi t’as l’air triste ? Jusqu’à présent, tu avais l’air joyeuse, ça semblait bien les voyages ! Tu as aussi vu des choses moches ?
Conteuse : Tu sais, au cours de mes voyages, j’ai réalisé que l’homme peut aussi être destructeur. Oui... j’ai vu des choses très dures... j’ai vu le mal !
 


Maroutchkaïa (Russe)

Vourou vourou iva nitchki !
Vourou vourou iva nitch ! (bis)

Nietsvoda nietsvoda vourou iva nitchki !
Nietsvoda nietsvoda vourou iva nitch ! (bis)

Mari, Mara, Maroutchkaïa
Mari, Maroutchkaïa.
 
 

Conteuse jeune : Assez ! Assez ! Çà suffit ! J’en peux plus de vous voir souffrir !... Faut que je fasse quelque chose, je veux aller me battre ! J’ai accumulé tant de rage à les voir mourir qu’il faut que j’aille me battre.
 


Elijah Rock Extrait sonore (1093 Ko)

Elijah Rock, Shout, Shout ! Elijah Rock Comin’up Lord (bis)

Satan’s a liar and a conjure, too.
If you don’t mind out, he’ll conjure you
If I could, I surely would just stand on the rock where Moses stood.
Rock a Elijah Rock, Elijah, Elijah, Elijah Rock
We’re gonna shout, shout, Rock a Elijah Rock.

Elijah Rock, Shout, Shout ! Elijah Rock Comin’up Lord (bis)

Pierre : Mais Mamie, t’as fais la guerre ?
Conteuse : Tu sais, la guerre, c’est jamais une bonne chose... Heureusement qu’un vieil homme du village m’a retenue.

Vieil homme : Voilà que tu veux faire souffrir comme tu as souffert. Fais attention, en t’engageant sur cette voie tu risques de te détruire ; alors plus long et plus difficile sera le chemin de la reconstruction. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire ! Mais plutôt que de combattre pour les uns ou les autres, soutiens ceux qui veulent préserver la vie, la paix. Et quand le ciel est noir, quand le cœur saigne, applique toi à cicatriser tes plaies et guette la lumière qui point derrière l’horizon.
 

Bleibet hier

Refrain
Bleibet hier un wachet mit mir.
Wachet und betet (bis)

1. Demeurez ici et veillez avec moi.
Veillez et priez, veillez et priez !

Refrain
2. Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation.

Refrain
3. L’esprit est ardent, mais la chair est faible.

Refrain
 

Natacha : Chère Madeleine,
çà fait bientôt un an que nous nous sommes quittés, j’espère que tu vas bien. Au village, la vie normale reprend peu à peu le dessus, même si les souvenirs restent douloureux. Je t’écris pour te remercier de nous avoir aidé à reconstruire le village, de nus avoir soutenu dans l’épreuve, de nous avoir soignés et aimés. Merci de nous avoir redonné l’espoir d’un lendemain qui change.
Tu sais, il avait raison le vieux : il faut s’énerver, se révolter parfois pour ce que l’on croit juste. Ça nous montre qu’on est humain, animé de passions, mais on ne construite rien sans la paix, la paix du cœur.
 

Da pacem cordium

Da pacem cordium (bis)
Da pacem (bis)
 

Conteuse : Tu sais, petit Pierre, avec le temps, on peut réaliser des choses magnifiques, qui paraissaient impossible au départ.
 

Conteuse : Tu vois, s’il y a des choses auxquelles tu tiens vraiment, il faut te battre pour çà, il faut que tu luttes pour ces choses. Tout à l’heure, tu me parlais de partir : si c’est vraiment ce que tu veux, si c’est ce que tu as au fond de toi, fais le, mais fais le bien.
Pierre : Oui, mais comment je peux savoir si je fais bien les choses ? Et puis toi, finalement tu es revenue !
Conteuse : Oui, je suis revenue parce qu’à ce moment-là, j’avais compris, compris que c’était chez moi que j’avais des combats à mener, mais des combats qui ne se gagnent pas avec un fusil...
 

Les murs de poussière

Il rêvait d'une ville étrangère, une ville de filles et de jeux.
Il voulait vivre d'autres manières, dans un autre milieu.
Il rêvait sur son chemin de pierres, " Je partirai demain, si je veux.
J'ai la force qu'il faut pour le faire et j'irai trouver mieux ".

Refrain
Il voulait trouver mieux, que son lopin de terre,
que son vieil arbre tordu au milieu.
Trouver mieux que la douce lumière du soir, près du feu.
Qui réchauffait son père et la troupe entière de ses aïeux.
Le soleil sur les murs de poussière, il voulait trouver mieux.

Il a fait tout la tour de la terre, il a même demandé à Dieu.
Il a fait tout l'amour de la terre, il n'a pas trouvé mieux.
Il a croisé les rois de naguère, tout drapés de diamants et de feu.
Mais dans les châteaux des rois de naguère, il n'a pas trouvé mieux.

Refrain
Il n’a pas trouvé mieux, que son lopin de terre,
que son vieil arbre tordu au milieu.
Trouver mieux que la douce lumière du soir, près du feu.
Qui réchauffait son père et la troupe entière de ses aïeux.
Le soleil sur les murs de poussière, il voulait trouver mieux.

Il a dit " Je retourne en arrière, je n'ai pas trouvé ce que je veux "
Il a dit " Je retourne en arrière " Il s'est brûlé les yeux.

Refrain
Il s'est brûlé les yeux, sur son lopin de terre
sur son vieil arbre tordu au milieu.
Aux reflets de la douce lumière du soir, près du feu
Qui réchauffait son père, et la troupe entière de ses aïeux.
Au soleil sur les murs de poussière, il s'est brûlé les yeux.

Pierre : Quels combats tu as menée ici, Mamie ?
Conteuse : Ce sont des choses qui n’ont rien de spectaculaire, la plupart du temps. Des choses de tous les jours : savoir être ouvert, écouter les autres, se montrer patient...
 


Il faut tant de patience

1. Il faut tant de patience
Au fil des ans
Pour ouvrir une danse
Au gré du vent...
L’amour à pris patience,
Le coeur battant,
Dieu invente la danse
A chaque instant...

Refrain
Il faut tant de temps
Pour bâtir l’amour
Et retrouver la danse
Qui conduit les enfants...

2. Il faut tant de tendresse
Au creux des mains
Pour croire nos promesses
Chaque matin
L’amour tient ses promesses
Sur nos chemins
Dieu sème la tendresse
A pleines mains...

Refrain
Il faut tant de temps
Pour bâtir l’amour
Et vivre la tendresse
Qu’inventent les enfants...

3. Il faut tant de poèmes
A l’infini
Pour chanter nos « Je t’aime »
A pleine vie...
L’amour plus qu’un poème
Nous a conduits
Dieu murmure « Je t’aime »
A l’infini...

Refrain
Il faut tant d’amour
Pour bâtir le temps
Et chanter les poèmes
Que rêvent les enfants...

 

Pierre : Mamie, tu n’as pas des regrets par moments ?
Conteuse : Non, même si parfois j’ai raté des choses, c’est aussi ce qui a fait ma vie. Et je la trouve belle, ma vie...
 


Knocking on heaven's door

Mama take this badge from me
'Cause I can't use it anymore
It's getting dark, too dark to see
feels like I'm knocking on heaven's door

Refrain
hay hay -  hay hay hay
knock, knock, knocking on heaven's door (ter)
knock, knock, knocking on heaven's do-o-or

Mama put those guns to the ground
'Cause I can't shoot them anymore
That cold black cloud is comin' down
Feels like I'm knockin' on heaven's door

Refrain

Conteuse : Et si on allait à la messe de minuit ?
Pierre : Oh, la messe ? Je ne sais pas trop si j’ai envie...
Conteuse : Viens ! Viens, je t’emmène. Tu peux peut-être commencer ton voyage par là...
 


Douce nuit, Sainte nuit

1.  Douce nuit ! Sainte nuit !
Tout s’endort.
Au dehors
Le saint couple seul veille
Sur l’enfant qui sommeille.
Au ciel l’astre reluit ! (bis)

2.  Douce nuit ! Sainte nuit !
Quel bonheur
Dans les coeurs.
Quand les bergers entendent
Les saints Anges qui chantent :
Il est né le Sauveur ! (bis)

3.  Douce nuit ! Sainte nuit !
Jetez-vous
A genoux !
Bergers, c’est le Messie :
Jésus, né de Marie.
Dieu fait homme pour nous ! (bis)

 
 

Nous tenons à remercier :

 
 
Le bénéfice de la veillée est allé à l'association Imanga
 
Les dessins sont copyright Joël Urban et Cantarelle
 
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