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Cantarelle Veillée de Noël 1998 | |
Le samedi 12 décembre 1998
à 20h
en l'église St-Maurice de Mutzig
Plateau au bénéfice de
"Regard"
accueil de personnes handicapées
Bonsoir. Cette année nous avons eu envie de vous
parler de quelque chose qui nous tient à cœur et vous
concerne tous.
Nous voulons vous parler de ce qui nous lie et nous enracine.
Extrait sonore (1.9 Mo)
On choisit pas ses
parents. On choisit pas sa famille.
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher.
Etre né quelque part. Etre né quelque part,
pour celui qui est né c'est toujours un hasard
Nom'inqwando yes qxag iqwahasa
Y'a des oiseaux de basse cour et des oiseaux de
passage.
Ils savent où sont leurs nids qu'ils rentrent de
voyage
où qu'ils restent chez eux. Ils savent où sont leurs
œufs.
Je suis né quelque part. Etre né quelque part,
c'est partir quand on veut, revenir quand on part.
Est-ce que les gens naissent égaux en droits.
A l'endroit où ils naissent.
Nom'inqwando yes qxag iqwahasa (bis)
Est-ce que les gens naissent égaux en droits.
A l'endroit où ils naissent. Que les gens naissent
pareils ou pas.
On choisit pas ses parents. On choisit pas sa
famille.
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher.
Je suis né quelque part. Je suis né quelque part,
laissez moi ce repère, ou je perds la mémoire
Père : Moi
ce que je regrette, c'est de ne pas avoir eu assez de temps pour
mes enfants. Je me levais très tôt pour partir aux champs et
quand je rentrais le soir c'était pour me coucher. Les seuls
moments de détente que nous pouvions partager c'était le
dimanche. Mais j'ai fait tout ça pour ma famille ; si j'ai
travaillé si dur c'était pour qu'ils ne manquent de rien, par
amour pour eux.
Fils : C'est
vrai, on ne le voyait pas souvent notre père, mais les rares
moments passés ensemble étaient formidables, très intenses et
riches d'émotions. On ne s'est jamais sentis délaissés. Il
nous a enseigné les valeurs de la vie... en fait, il nous a
aimés à sa façon.
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J'ai choisi la mer comme seule compagne. Je n'ai ni famille,
ni enfants, mais je suis heureux ainsi. C'est mon choix. Même si
la solitude est parfois difficile à supporter, cette passion
remplit ma vie et m'aide quand je suis au creux de la vague.
Finalement si c'était à refaire, je le referais.
Refrain :
J'entends la mer et le vent chanter
le soleil éclair' ses cheveux dorés,
le sable est doux plus doux les baisers
que la mer sur nos lèvres a posés.
Loin, si loin, jusqu'au bout du ciel
cet amour me semble un peu irréel.
Loin si loin nous pourrions ainsi seuls au monde
partager mille vies.
Refrain
Loin si loin sous un ciel de pluie,
elle est loin de moi, et mon cœur s'ennuie
Loin si loin il ne reste rien qu'une image
dans le creux de ma main.
Chez moi la famille et les enfants sont sacrés. Ils sont le
fondement de notre
vie, de nos rites, de nos cérémonies. Plus qu'une famille nous
formons un clan
soudé, solidaire. Nous vivons tous ensemble, l'éducation des
enfants est une
affaire commune. Elle est prise en charge aussi bien par la
mère, que la tante
ou la grand-mère.
Chez moi les enfants profitent de l'expérience de plusieurs
générations. Et
voyez-vous, la famille est si importante à nos yeux, que pour
honorer la
mémoire des anciens, les nouveaux nés portent souvent le nom
d'un ancêtre
disparu.
Extrait sonore
(1.3 Mo)
Refrain :
Viumbe vyo te vya Mungu wetu na Mfal me wetu (bis)
Pazeni sauti ilinasi mwimbe (bis)
All Men, watu wote, All Creatures, viumbe vyote,
Ev'rybody, awaye yote, Praise the Lord ! sifu Mungu !
(bis)
All creatures of our God and King, O, sifuni Mungu
!
lift up your voice and with us sing ! O, sifuni Mungu
!
Thou burning sun with golden beam Im beni ! Im beni !
Thou silver moon with softer gleam. Pazeni sauti im
beni.
Refrain
Thou flowing water, pure and clear,
make music for thy Lord to hear !
Thou fire, so master full and bright. Im beni !
That givest man both warmth and light ; Im beni !
Viumbe vyo te vya Mungu wetu (bis)
Pazeni sauti ! Pazeni sauti ! Tu sifu Mungu !
Let all things their Creator bless, O, sifuni Mungu !
and worship Him in humbleness, O, sifuni Mungu !
Praise the Father, praise the Son, Im beni ! Im beni !
and praise the Spirit, Three in One ! Pazeni sauti im
beni.
Refrain
O, sifuni Mungu ! O, sifuni Mungu ! Tu sifu Mungu !
Pazeni sauti na wote im beni ! O, sifuni Mungu !
Parrain :
Moi, j'ai été choisi pour être parrain. Je suis très fier de
la confiance qu'on m'a accordé en me proposant ce rôle. C'est
une grande responsabilité de seconder les parents dans
l'éducation d'un enfant et de l'accompagner tout au long de sa
vie chrétienne.
Filleul : Moi,
j'aime bien être avec mon parrain. Il m'apprend plein de choses.
Comme c'est quelqu'un de ma famille, je sais que je peux avoir
confiance en lui et que je peux tout lui dire, même des bêtises
que je n'oserais pas raconter à mes parents.
Canon
:
Ostende nobis Domine, misericordiam tu am. Amen ! Amen
! Maranatha ! Maranatha !
Choeur :
Ostende nobis nobis Domine, misericordiam tu am, tu
am, tu am.
Moi, j'appartiens à une famille qui a lutté et lutte encore pour trouver sa place et faire valoir ses droits. Mais quelqu'un l'a dit mieux que moi : c'est Martin Luther King :
J'ai un rêve qu'un jour, cette nation se lèvera et vivra
la vraie signification de sa croyance : " Nous tenons ces
vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux
".
J'ai un rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une
nation où ils seront jugés non pas par la couleur de leur peau,
mais par le contenu de leur caractère.
J'ai un rêve aujourd'hui.
J'ai rêvé un jour d'un endroit où des petits enfants noirs
pourront prendre la main des petits enfants blancs et marcher
ensemble comme frères et sœurs.
J'ai un rêve aujourd'hui.
Ceci est notre espoir. Avec cette foi, nous pourrons
transformer les discordances de notre nation en une belle
symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons
travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, être
emprisonnés ensemble, en sachant qu'un jour nous serons libres.
Je me marie demain...c'est sur cette musique que j'ai
rencontré mon fiancé. Maintenant, c'est à mon tour de fonder
ma propre famille. Ca me fait un peu peur quand j'y pense. Est-ce
que j'arriverai à la faire telle que je la rêve ? Heureuse ?
Unie ? En tout cas, je suis prête à vivre l'aventure et à
faire de mon mieux. Après tout, c'est ce que nous vivons tous.
| Trois petites notes de musique
Ont plié boutique Au creux du souvenir S'en est fini de leur tapage Elles tournent la page Et vont s'endormir Mais un jour sans
crier gare Toi, tu voulais oublier La, la, la, la, je vous aime Une romance de vacances |
Vrai, elle était si jolie Si fraîche épanouie Et tu ne l'as pas cueillie Vrai, pour son premier frisson Elle t'offrait une chanson A prendre à l'unisson La, la, la, la,
tout rêve Trois petites notes de musique
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Mes copains râlent souvent parce que leurs parents ne sont
pas cools. Moi, j'ai de la chance : les miens ils sont sympas.
Même si on n'est pas toujours d'accord, on peut parler de tout.
Avec mes frères et sœurs on se dispute de temps en temps,
mais pour faire les quatre cents coups on est toujours partant.
En tout cas on est tous d'accord sur un point : on est heureux
d'avoir été adoptés par ces parents là !
Pourtant, au fond de moi, j'ai envie de découvrir un jour qui
sont mes vrais parents. Mais, même quand je le saurai, ma
famille adoptive restera ma famille de cœur.
Et
circa horam nonam clamavit Jesus (bis)
Voce magna dicens
Eli ! Eli ! lamma sabacthani ? (bis)
Eli ! Eli ! ....
lamma sabacthani ? (bis)
Moi, je fais partie d'un cirque itinérant, et pour une
famille, la vie communautaire c'est pas toujours facile. On n'a
pas souvent d'intimité. En plus, comme on voyage, les enfants
sont tristes de quitter leurs nouveaux copains. Mais il faut voir
le côté positif de cette vie : en voyageant, nos enfants
découvrent d'autres horizons, ils s'ouvrent sur le monde, autant
de choses qu'on n'apprend pas à l'école.
Refrain :
Viens voir les comédiens, voir les musiciens,
voir les magiciens qui arrivent
Les comédiens ont installé leur tréteaux,
ils ont dressé leur estrade et tendu les
calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs,
ils ont donné la parade à grand renfort de tambour.
Dans l'église une roulotte peinte en vert,
avec les chaises d'un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
ils drainent tout le pays, les comédiens.
Refrain
Si vous voulez voir confondus les coquins
dans une histoire un peu triste où tout s'arrange à
la fin
Si vous aimez voir trembler les amoureux
vous lamenter sur Baptiste ou rire avec les heureux
Pousser la toile et entrez donc vous installer
sous les étoiles le rideau va se lever
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
ils vont renaître à la vie, les comédiens
Refrain
Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
ils ont ôté leur estrade et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
un peu de la sérénade et du bonheur d'arlequin.
Demain matin quand le soleil va se lever,
ils seront loin et nous croiront avoir rêvé
Mais pour l'instant ils traversent dans la nuit
d'autres villages endormis, les comédiens.
Refrain
Moi, les gens qui me sont les plus proches, ce sont mes amis.
C'est une autre famille que je me suis choisie. Ils sont toujours
là pour moi et nous partageons les bons comme les mauvais
moments. Quoi qu'il m'arrive, il y en a toujours un qui est
passé par là et qui me comprend. Ce qui nous unit, ce ne sont
pas les liens du sang, mais ceux de la complicité et de
l'amitié.
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Pour ma part, j'ai une très grande famille : celle de tous les enfants du Seigneur. J'ai choisi de consacrer ma vie à aller vers les plus démunis d'entre eux. Pour cela, j'ai même renoncé à avoir des enfants, un " chez moi "... J'ai prononcé mes vœux en toute conscience de ce renoncement et je suis heureuse comme ça. Et là il faut que je vous quitte parce que j'ai une épidémie de varicelle sur le dos et mes gamins ont besoin de moi.
Extrait sonore
(1.4 Mo)
Chœur : Psallite Deo, psallite ! Alleluia, alleluia !
Voici le jour que fit le Seigneur
Jour d'allégresse et jour de joie.
Pâques du Christ ressuscité
Passage de la mort à la Vie.
Chantez au Seigneur un chant nouveau
Car il fait des merveilles.
Acclamez le Seigneur terre entière
Sonnez ! Chantez ! Jouez !
Au son de la trompette et du cor
Acclamez votre Dieu le Seigneur.
Tous les peuples battez des mains
Acclamez Dieu par vos cris de joie.
Ma force et mon chant c'est le Seigneur
Dieu est pour moi le Salut.
Qui est comme toi puissant
Ô Seigneur Qui est comme toi magnifique en sainteté.
Tu conduis par ton amour ton peuple recheté
Tu le guides par ta force en chemin.
Rendez grâce au Seigneur il est bon
Eternel éternel est son amour.
Oui que le dise son peuple
Eternel éternel est son amour.
Non je ne mourrais pas je vivrai
Pour annoncer les actions du Seigneur.
Alleluia Alleluia ! Amen Amen !
Moi, j'ai un frère, plus jeune que moi. Et comme dans toutes
les familles il y a des hauts et des bas.
Car voyez-vous, quand il est loin de moi, il me manque et je sais
que je lui manque aussi. Pourtant, dès qu'on se retrouve on se
tape dessus. Malgré tous mes efforts, à chaque fois c'est
pareil. Mais quand j'entends les autres parler de leurs frères
et sœurs, je me rends compte que nous ne sommes pas seuls
dans ce cas et je me demande si finalement ça n'est pas
inévitable.
Refrain :
Un enfant a disparu au delà des frontières
loin des bras de son père un enfant s'est perdu.
Quand il a demandé son héritage
Son père l'a donné sans poser de questions
Et le fils est parti vers son voyage
Avec le rêve fou de vivre à sa façon
Mais il s'est réveillé les poches vides
Après mille plaisirs et mille déceptions
Dans un pays lointain au sol aride
Il a connu la faim durant quatre saisons.
Refrain
Lorsqu'il a vu le fond de la misère
Un jour il s'est levé pour se mettre en chemin
En songeant que là-bas près de son père
Il pourrait travailler pour manger à sa faim
En voyant revenir dans la poussière
Celui qu'il attendait sans jamais se lasser
Le vieil homme a ouvert son cœur de père
A l'enfant qu'il aimait, pour mieux lui pardonner
Refrain
Que l'on chante et l'on danse, a dit le père
Mais quand le fils aîné est revenu des champs
Il a crié de rage et de colère
En réclamant justice auprès de ces parents !
Tu sais depuis longtemps combien je t'aime
Tout ce qui est à moi, aujourd'hui t'appartient
Viens chanter avec moi Bonne Nouvelle !
Ton frère était perdu le voilà qui revient.
Un enfant est revenu des lointaines frontières
vers les bras de son père un enfant a couru.
Nous espérons tous que vous avez passé un agréable moment
en notre compagnie. Nous, on a adoré.
Nous espérons aussi qu'à un moment ou à un autre de cette
soirée, vous avez souri en vous reconnaissant, qu'à ce moment
vous avez peut-être été plus que des spectateurs.
D'ailleurs, maintenant qu'on a partagé cette veillée ensemble,
vous ne sentez pas que vous faites un peu partie de notre famille
?
Nous espérons enfin, en cette veille de Noël, Noël La fête de
la Famille, que vous serez d'accord avec nous pour dire qu'il n'y
a pas une famille mais des familles. Qu'importe celle qu'on s'est
choisie, elle nous apporte toujours quelque chose.
A chacun d'y penser...
On se guette, traqués, à bout de
souffle, marchant
errant fier dans nos manteaux d'hiver,
hypocrite, soumis à la folie des nations qui
crèvent,
tués par des rêves chimériques, écrasés de
certitudes,
dans un monde glacé de solitude.
Savoir, que quelque part il y a l'espoir,
au fond de nous la clé du hasard,
je projette ma vie et son futur dans l'espace,
et le silence me répond, en secret, son secret.
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Nous tenons à remercier :
Les dessins sont copyright Cantarelle et Alan
Schmitt
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